Souvenir d’un moment rocamburlesque à Genève

Retour sur un moment d’ores et déjà attendu, le SQNT 1, par Joram Vuille, rédacteur en chef de repreZent.ch, journaliste, maître cappello du rap romand et heureux participant, si l’on en croit ses propos que voici:

*Un dimanche sans queue ni tête, voici l’expérience que m’ont proposé de vivre Angélique et Anicée, les deux agitatrices culturelles à l’origine de ce projet d’un nouveau genre. Les événements sont prévus à Genève, je n’en sais pas plus. Retour sur une journée pas comme les autres.

Nous sommes plus d’une trentaine à nous retrouver dans un jardin du centre-ville et malgré un temps froid et maussade tout le monde semble heureux d’être là, libéré par cette sensation que cette journée nous permettra à toutes et à tous de complètement lâcher prise, de nous laisser porter par le rythme des découvertes. D’entrée, Olivier Nicola nous sert un cours de rire forcé, et même si je fais partie de ces gens qui ne rigolent pas ouvertement en public, je me laisse aller. Cette introduction permet à tout le monde de comprendre que nous ne faisons plus qu’un, pour une journée un groupe d’inconnu.e.s devient une entité à part entière. C’est parfait puisqu’une découverte de la ville de Genève façon survivaliste nous est proposée par notre guide (Bertrand Tappy) aux origines pas clairement définies, mais à l’accent suisse alémanique qui n’est pas sans me rappeler celui d’un sergent-major. Nous partons alors à l’aventure, Genève devient notre terrain de jeu et chaque immeuble, chaque rue, chaque mobilier urbain devient un acteur de notre apprentissage très particulier du survivalisme en milieu urbain. Une traversée de la rade en bateau-mouche plus tard nous tentons en groupe, la capture d’une mouette. Et si la mission est un échec, elle nous aura permis de resserrer un peu plus les rangs, idéal pour partir à la découverte des sous-sols de Genève à travers l’exposition qui leur est consacrée au Quartier Libre des SIG. À la sortie la pluie a cessé, nous rejoignons alors la Brasserie des Halles de l’Île pour un brunch magnifique dans un endroit qui n’a rien de survivaliste, bien au contraire, mes papilles s’en souviendront...

Une démonstration de la chapelière new-yorkaise Laura Catignani comme dessert, nous sommes prêt.e.s pour la suite. Une petite marche dans le quartier des banques nous permet d’affiner nos sens et de découvrir l’ancien siège du KGB en Europe, un aéroport militaire secret et une base de lancement de missile nucléaire. Nous chantons la gloire de Davy Crockett, la bonne humeur est de mise et il est clair que cette journée est une réussite. Nous y trouvons toutes et tous notre plaisir et surtout nous nous laissons guider, n’attendant rien de particulier de cette aventure elle ne peut qu’être une réussite. Nous voilà maintenant à la Maison des arts du Grütli, toutes les possibilités d’activités passent dans ma tête, mais là encore Anicée et Angélique ont réussi l’impossible, nous proposer ce à quoi on ne pouvait s’attendre. Me voilà donc avec un houla-hoop sur les hanches à suivre la chorégraphie de l’experte en la matière Gabby Novel qui aura réussi une mission impossible. Je joue le jeu à fond, comme tous.tes mes complices du jour. Tout le monde bouge ses hanches... Il se passe alors quelque chose au sein du groupe, on se rend compte que l’on partage un moment magique, que cette journée est magique. Elle m’a permis non seulement de découvrir des lieux inédits, mais surtout et comme je l’annonçais en début d’article, de complètement lâcher prise. De se laisser porter par l’organisation parfaite d’Angélique et d’Anicée. Et alors que ce dimanche gris aurait pu se perdre à naviguer sur Netflix, voilà qu’il est devenu une journée dont je me souviendrai. Une dernière balade à travers la vieille ville de Genève nous fait arriver dans une chambre d’hôtel dans laquelle Nicolas Jules nous gratifiera d’un concert vraiment privé. La journée était belle, pleine de surprises et je ne peux que vous recommander l’expérience, car si elle était sans queue ni tête, elle aura permis de complètement se vider l’esprit pour le remplir d’agréables souvenirs.*

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